samedi 19 décembre 2009

II. Les dérives de la presse


D/ Dépendance par rapport au pouvoir économique.







-Financement de l’information

Les recettes de la presse peuvent venir des lecteurs ou de la publicité.

La publicité pose un problème d’indépendance des rédactions face aux pressions des entreprises qui peuvent exiger un traitement favorable. Cela mène à des propositions pour rééquilibrer le poids des recettes émanant des lecteurs au dépend de celles de la publicité.

« Il n'est pas rare d'entendre évoquer les vertus d'un équilibre de 50/50 qui mettrait à l'abri des dérives les plus graves. » Jean-Marie Charon

La difficulté à développer l’audience d’un titre rend vulnérable au moindre recul de la publicité : s’il y a un déficit de recettes émanant des publicités, le titre doit nécessairement rogner sur les coûts de production, et la qualité peut en pâtir.

Les secteurs d’activités se diversifient et englobent une part croissante des entreprises de presse : le marché public peut alors utiliser les médias dans des jeux d’échange.

Certains médias adoptent des pratiques pour préserver l’autonomie de la logique d’information. Par exemple Le Canard enchaîné, un hebdomadaire satirique français, a 0% de recette publicitaire.

Les recettes émanant des lecteurs posent un autre problème:

- Enjeux de séduction des journalistes : l’audimat

Les médias fonctionnent comme des entreprises : ils doivent faire des bénéfices : Les journalistes sont tiraillés entre la nécessité d’informer et celle de séduire. La communication est alors moins visible que dans la publicité car elle apparaît au cœur des sujets traités par les journalistes. Par exemple, certaines interviews ne comportent aucune question critique.

Cette orientation rédactionnelle « commerciale » appelé le journalisme de marché implique une forme de mimétisme et d’anticipation : (ex : la mort de M.Jackson; l'hospitalisation de J.Haliday)

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