jeudi 17 décembre 2009

II. Les dérives de la presse


F/ L'autocensure.







Ce type de censure est subtil : il permet d'éviter au pouvoir la forme contraignante d'une censure concrète, qui serait mal perçue par l'opinion.

Cela permet à la fois de s'affranchir des coûts de surveillance, mais aussi de la contre-publicité engendrée par la perception de la censure dans l'opinion publique.

Le développement de l'autocensure rend cependant la presse sujette au politiquement correct, et donne l'impression que les journaux développent les mêmes sujets et les mêmes idées. Il y a alors une perte du pluralisme des médias, de leur crédibilité et de leur rôle.

L'opinion publique se divise alors entre les consommateurs d'information d'autant plus critiques, d'une part, et les victimes confiantes dans l'information qui leur est servie, d'autre part.

L'autocensure se pratique donc essentiellement dans le choix rédactionnel des sujets abordés, la manière de traiter une interview ou de rendre compte d'un sujet traité sur le terrain, "à l'ancienne" : la méthode pour obtenir des information peut paraître plus ou moins crédible.

L'auto censure enfin valide implicitement l'absence de censure apparente, et donc la crédibilité à accorder à des sujets qui ne circulent que sur Internet, étiquetés officiellement de "rumeurs" et par ce fait purement et simplement ignorés des masse médias.

Par exemple, l'existence de la fille naturelle du président Francois Mitterrand a longtemps été un fait non divulgué par les journalistes.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire