vendredi 18 décembre 2009

II. Les dérives de la presse

E/ Dépendance par rapport au pouvoir politique.




-Le mimétisme

Le mimétisme est la reproduction des comportements, des attitudes d'autrui, l’imitation.

On observe un grand mimétisme entre les rédactions :
Par exemple, en février 2008 Chez Courrier, les journalistes sentent que la cote de popularité Européenne du président est en baisse. Pour marquer le coup, l’hebdomadaire décide de publier plusieurs articles dont celui de Lluis Bassets (directeur adjoint de la rédaction d’EL PAIS). Il écrit un papier intitulé « Sarkozy, c’est fini », qui brosse de portrait d’un chef d’état malade. Courrier trouve un tire en adéquation. Cela donnera « Vu de Madrid : Sarkozy, ce grand malade. » On remarque ici que les rédactions s'inspirent les unes des autres.

De plus, les journalistes viennent souvent du même milieu social et ont fait des études semblables (Sciences Po, Écoles de journalisme). Cela mène à un « effet bocal » du à la centralisation parisienne et au passage dans les grandes écoles. C’est à dire que les journalistes, à cause de leurs contacts permanents, finissent par s’influencer mutuellement.

Cela peut mener à ce que l'on peut appeler un "effet loupe". C'est à dire que certaines informations sont largement exposées, suivies et débattues alors que d'autres ne sont presque pas médiatisées. Ainsi, certaines informations sont mises en valeur et en cachent d'autres. Cela peut donner une vision déséquilibrée des différents faits du moment aux citoyens.
Par exemple, lors de l'hiver 2009-2010, comme le montre l'image si dessous, pendant que les médias parlaient de la grippe A qui inquiétait la population, ils ne parlaient pas de toutes les autres maladies qui font bien plus de ravages dans le monde.





-Point de vue de l’étranger

La presse étrangère est souvent effarée par les pratiques françaises. En effet, celles-ci permettent au président de la République de choisir ses interviewers. Il est courant, en France, de soumettre à l’avance les questions à un politique et de lui faire relire ses réponses, ce qui ne se fait pas à l’étranger.


-La pression de l’Etat sur les médias

L’année 2007 est marquée par des pressions sur les journalistes via la justice pour les contraindre à révéler leurs sources. Au nom de la sécurité, les atteintes à la liberté de la presse se multiplient : le président attaque le Nouvel Observateur au pénal (ce qui est une novation dangereuse), des journalistes sont victimes de persécutions, les grandes fortunes contrôlent une grande partie des médias.
Il existe donc une volonté d’intimidation des médias.

De plus les liens entre l’Etat et les médias sont nombreux : par exemple, beaucoup de personnalités des médias ont étés invités au diner du Fouquet’s le soir de l’élection à la présidence de la République le 6 mai 2007.

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